out a commencé dans le nord-ouest de l’Allemagne, dans la ville de Münster, en 2001. Le designer et artiste Manfred Brassler décide de fonder sa propre marque de montres. Pour cela, il souhaite revenir aux origines même de la mesure du temps.
«Il y a 6000 ans, les premiers signes de mesure du temps sont apparus avec le gnomon. Le passage du temps était indiqué grâce à l’ombre d’un bâton sur un cadran solaire. Par la suite, toutes les horloges ont indiqué le temps avec une seule aiguille, jusqu’au 18ème siècle. Manfred Bassler appréciait la clarté, la finesse, le calme et l’équilibre d’une telle représentation. C’est ce qui a inspiré son cadran de montre à une aiguille», relate Rainer Eckert, codirecteur général de Meistersinger.
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- Présentation de Meistersinger en 2007 dans Europa Star
- ©Archives Europa Star
Comment ce nom est-il apparu? «Cela provient d’un opéra de Wagner - Die Meistersinger von Nürnberg - qui raconte l’histoire d’un concours de chant, où des Meistersinger, littéralement «maîtres chanteurs», des poètes lyriques, s’affrontent pour atteindre une nouvelle tonalité. Ce nom évoque la recherche de l’excellence et de la nouveauté. Meistersinger est né comme un nouveau ton pour l’horlogerie.»
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- La Meistersinger Pangaea Day Date 365 qui lit, outre l’heure avec sa mono-aiguille, le jour de la semaine et la date avec le logo en point d’orgue de la marque comme indicateur.
Nombreux prix de design
C’est ainsi qu’est conçu le modèle fondateur, le N°01, à la mono-aiguille caractéristique. «Les principes esthétiques du cadran, la philosophie d’une lecture plus simple et plus poétique de l’heure, sont véritablement les postulats qui définissent la marque. Meistersinger incarne une notion du temps plus lente, plus détendue. Elle invite à prendre véritablement son temps», explique Rainer Eckert.
Et le co-CEO d’ajouter: «Il y a eu d’autres moments-clés dans l’histroire de la marque, comme la création de notre phase de lune si spécifique et réaliste, que Manfred Brassler a imaginée pendant des vacances au Portugal avec ses enfants, alors qu’ils assistaient à la plus saisissante des pleines lunes.» Pour son design extraordinaire, la montre à phase de lune Lunascope a reçu le Red Dot Design Award, l’iF Design Award et le German Design Award.
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- Le duo à la tête de Meistersinger: Manfred Brassler et Rainer Eckert
«L’inspiration pour notre modèle à sonnerie au passage, Bell Hora, est un autre clin d’œil à l’histoire de l’horlogerie, lorsque les horloges des églises sonnaient l’heure. Cela montre que l’on peut être innovant tout en se référant à une tradition ancienne, ce qui est tout à fait dans l’esprit de Meistersinger. Une autre grande étape a été, bien sûr, la création de notre propre calibre à Bienne, en Suisse, en 2014, avec son double barillet offrant 120 heures de réserve de marche. Nous avons ainsi réussi à fusionner des facettes techniques et esthétiques de Meistersinger. D’ailleurs, nous avons également reçu un Red Dot Design Award en 2015, pour le design de notre calibre MSH01, qui est assez inhabituel.»
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- Le Lunascope et sa phase de lune ultra-réaliste imaginée par Manfred Brassler pendant des vacances au Portugal avec ses enfants, alors qu’ils assistaient à la plus saisissante des pleines lunes. Le modèle a reçu a reçu le Red Dot Design Award, l’iF Design Award et le German Design Award.
Les calibres MSH01 (à remontage manuel) et MSA01 (automatique) sont utilisés pour les modèles Circularis et Singularis. D’autres modèles, comme le Lunascope ou la Bell Hora, par exemple, sont équipe de calibres suisses Sellita avec des modules spécifiques. «Nous voulons avoir le bon produit au bon prix. Les mouvements de manufacture augmentent le prix. Nous voulons être une marque allemande, dans notre design et dans nos racines, mais offrir la qualité Swiss Made au meilleur prix possible», résume Rainer Eckert.
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- Le calibre Meistersinger maison MSH01 et ses deux barillets offrant une réserve de marche de 120 heures
Une philosophie particulière du temps
La marque produit environ 10’000 montres par an, distribuées dans le monde entier. «Notre plus grand marché est l’Europe. Viennent ensuite les États-Unis, mais nous sommes également présents en Australie, en Inde et dans bien d’autres régions. La clé pour nous est de nous associer à des détaillants spécialisés qui comprennent la marque et aiment surprendre leurs clients avec des concepts uniques.»
Des clients qui partagent une caractéristique commune, comme le raconte le responsable: «A l’évidence, ils aiment des montres spéciales, le design épuré du cadran, l’élégance intemporelle. Mais surtout, ils adhèrent à notre philosophie. Notre club de propriétaires est tout à fait étonnant, avec des gens venus de tous les horizons. Il dépasse les frontières culturelles. Cela fait vraiment chaud au cœur de voir la passion de nos fans. Nous nous sentons humbles d’être une marque aussi appréciée dans le monde entier.»
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- Celle par qui tout a commencé: la Meistersinger N°01 et son emblématique mono-aiguille qui glisse en prenant son temps sur son cadran crème
Jusqu’à présent, Meistersinger a surtout fabriqué des montres classiques et intemporelles, principalement pour les hommes ou les poignets plus larges, avec des boîtiers de 43 mm par exemple. «Mais nous ne sommes pas spécifiques à un genre, estime le co-CEO. Nous voulons transcender les différences, l’âge, les origines culturelles. Nous avons introduit des boîtiers de 38 mm ces dernières années et cette nouvelle offre a rencontré un grand succès. Nous avons deux lancements importants à venir. Une collection plus féminine, mais en réalité sans distinction de genre, sortira en août. Nous voulons montrer que nous ne nous limitons pas aux montres habillées élégantes et épurées. Nous avons réalisé des séries limitées en émail par le passé, ce qui témoigne de notre respect pour l’artisanat traditionnel. Nous cherchons à développer d’autres expressions artistiques qui trouveront une nouvelle interprétation sur nos cadrans.»
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- La Bell Hora ou comment Meistersinger réinvente une complication traditionnelle: la sonnerie au passage, en hommage aux clochers des églises.
Au-delà d’un affichage particulier, elle est surtout l’expression d’une philosophie particulière du temps.