est la faute à… Oui, les raisons ne manquent pas, de tous ordres, un écheveau de raisons entremêlées qui ont mené à la situation pour le moins difficile de l’horlogerie en ce début de 2017. Quand des raisons si diverses s’accumulent et qu’il n’y a pas un seul ennemi à désigner (comme, à tort ou à raison, dans la crise du quartz), c’est signe qu’on se trouve au seuil de changements profonds, de transformations structurelles, de mutations sociales. Avec au fond une lancinante question que tous se posent peu ou prou: y a-t-il aussi désamour? Et si oui, comment reconquérir les cœurs?
C’est la faute à…
- l’état de l’économie mondiale
- la transparence requise aux banques: plus d’acheteurs au noir
- la désamour de l’horlogerie, surtout de la part des femmes
- la politique chinoise et ses touristes
- la modification durable des canaux de distribution dans le monde
- l’e-commerce, le digital, la disparition du papier
- les prix et les marges en augmentation
- l’hégémonie des groupes
- la surcapacité de la sous-traitance
- les pouvoirs d’achat en recul dans pays occidentaux et au Moyen-Orient
- le franc fort qui a tué le marché intérieur suisse
- les stocks monstrueux dans la distribution
- le déstockage par discount, parfois moins 80%
- le manque d’anticipation des groupes qui n’ont pas vu venir les modifications structurelles en cours
- les problèmes de management: après 35 ans avec le vent dans le dos, plus personne ne sait naviguer en vents contraires
- la centralisation des décisions, les obsession du contrôle, la perte d’innovation, la dépersonnalisation, les plans marketing envoyés par email, l’absence de véritable remontée des marchés, la connaissance médiocre des acheteurs, le marketing top-down et pas dans l’autre sens
- la démocratisation du luxe qui lui a fait perdre sa rareté
- les boutiques identiques dans le monde entier
NOTRE DOSSIER SPÉCIAL PRIX DES MONTRES:
Prix: le grand chambardement
La pléiade des prix
C’est la faute à…
Un peu de recul
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Des prix en forte hausse entre 2000 et 2010, puis le marasme…
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«Les détaillants doivent se transformer en galeristes»