Portraits


Une journée chez les Preziuso

GÉNÉRATIONS

English
avril 2025


Une journée chez les Preziuso

Antoine, le père, May, la mère, Laura, la fille, et Florian, le fils: les Preziuso. Une histoire de transmission familiale, naturelle et quotidienne, celle d’une vibrante flamme horlogère, mais aussi de liberté et de farouche indépendance. Récit aussi d’une famille heureuse, avec quelques larmes d’émotion qui jaillissent quand les enfants parlent de leurs parents... C’en serait presque contagieux!

E

n fait, tout a commencé déjà bien avant la naissance en 1957 d’Antoine Preziuso. A la fin de la guerre, Giuseppe Preziuso quitte l’Italie et sa Campanie natale pour débarquer en Suisse. A Genève, il trouve un travail d’ouvrier à la fabrique de robinets Kugler, dans le quartier de la Jonction. Doué, très habile de ses mains, il devient le meilleur ouvrier des ateliers. Sa spécialité: le polissage des robinets.

Non loin dans le même quartier, il y a la maison Grobéty qui quant à elle s’occupe de la terminaison et du polissage des boîtiers Rolex. Giuseppe passe ainsi des robinets à l’horlogerie. En même temps, à la Chapelle italienne de Genève, il croise Federica, elle aussi émigrée mais du Nord de l’Italie et s’éprend de cette jeune fille blonde aux yeux bleus. Tous deux s’installent rue des Rois, toujours à la Jonction, là où naît Antoine, dans un quartier qui alors fourmille d’ateliers et d’usines horlogères.

Guillaume Perret

Europa Star: Ce que nous cherchons à comprendre, c’est comment naît l’envie de devenir horloger, quels sont les ressorts de la transmission. S’il y a transmission…

Antoine Preziuso: En ce qui me concerne, c’est évidemment le père… et le quartier, l’environnement social. Avec son travail chez Grobéty, papa s’était entiché d’horlogerie. Il s’était installé un atelier dans le sous-sol de l’immeuble et là il a commencé à faire de l’horlogerie, en autodidacte complet. Il faisait aussi un peu de restauration, de la bijouterie. Moi, j’avais 7 ans et je regardais mon père à l’établi. Il me donnait des petites tâches: «Enlève cette vis… et remets-la.» Je me suis mis à démonter des mécanismes, à construire de petites mécaniques qu’il fallait remonter et qui bougeaient. Il m’apprenait comment les construire, nettoyer les pièces, les huiler. C’était aussi une manière de m’occuper, que je le laisse tranquille à faire ses propres pièces…

Laura and Florian Preziuso (enthousiastes): Nous aussi on l’a bien connu, il savait tout faire de ses mains… Il avait des dons, il était aussi sourcier, il pouvait dire l’endroit précis où il y avait de l’eau, à quelle profondeur, avec quel débit, c’était incroyable! Il avait aussi le secret, il guérissait les verrues par exemple… Il a construit sa maison en Italie entièrement de ses mains, dans les Abruzzes.

Antoine Preziuso: Je peux dire que la transmission, puisque on en parle, s’est faite tout naturellement, un apprentissage au quotidien. Et doublement au quotidien, car il y a eu la transmission paternelle – la belle histoire de papa avec l’horlogerie – et aussi la transmission locale, très importante. Tout le long du Rhône, il y avait une multitude d’ateliers. J’y allais, gamin, je frappais à la porte et je leur demandais s’ils avaient des pièces détachées à me donner. Je repartais avec des rouages, des cadrans, des bouts de mouvements, des platines… J’y ai fait de grandes découvertes.

Vous imaginez ça aujourd’hui… Un gamin n’arriverait jamais à rentrer. Il lui faudrait un badge électronique (rires). Combien de vocations a-t-on perdu ainsi!

Antoine Preziuso: On peut dire qu’à douze ans déjà, je baignais dans l’horlogerie. Un jour je toque à la porte d’un atelier et un gars, avec une grande moustache à la Dali, m’ouvre et me lance: «Qu’est-ce que tu veux, toi!» Je lui dis, tout timide, «Monsieur, j’aimerais bien faire de l’horlogerie», et il me répond «Tu vas d’abord faire ton école et puis après tu pourras revenir.» C’était Gérald Genta.

Enfin, je rentre à l’école d’horlogerie, je choisis dessinateur technique mais auparavant il fallait faire une année en commun avec les horlogers. Et là, je tombe littéralement amoureux de ce métier. Quand je sors de l’école d’horlogerie, on est en 1979, j’ai 21 ans, et on est en pleine période de révolution du quartz. Je vois tous les élèves autour de moi qui abandonnent la filière horlogère. Des responsables de Patek Philippe passent alors par l’école, demandent qui sont les meilleurs élèves et comme j’étais parmi les bons, ils m’ont engagé. Ils m’ont mis aux complications et au réglage, à la «cardiologie» de la montre. Et là j’ai énormément appris.

Le soir, quand tout le monde était parti, je fouillais les tiroirs et je trouvais des trésors. Le lendemain matin, je demandais au chef d’atelier si je pouvais modifier tel ou tel mouvement… «Mais oui, mon petit, vas-y.» Et c’est ainsi que j’ai découpé à la main les premières montres squelettes de Patek Philippe, que je faisais ensuite décorer par le graveur qui habitait en-dessous de chez moi, Avedis Baghdassarian, un homme extraordinaire qui est ensuite devenu premier graveur chez Patek Philippe. Il y a même une de mes montres squeletées au Patek Philippe Museum.

Mais tout autour de moi, il y avait de vieux horlogers qui comptaient les jours jusqu’à leur retraite. Ça m’a déprimé et je me suis dis que je ne me voyais pas passer ma vie en atelier. Et j’ai quitté.

May Preziuso: Je l’ai rencontré à cette époque. J’avais 16 ans, il en avait trois de plus. Quand il a quitté Patek Philippe, on est parti pour un grand voyage. On a fait la route des Indes, comme on disait alors. Avec rien dans les poches… On est revenu avec le mythique et psychédélique «Magic Bus» depuis le Sri Lanka.

Guillaume Perret

Pour revenir à notre thème de la transmission – même si l’on sait que le voyage est ô combien formateur – à votre retour à Genève, c’est un autre type de transmission qui vous attend, la transmission par l’érudition et par la restauration.

Antoine Preziuso: En 1981, je me mets à mon compte et je trouve un petit atelier à Genève, toujours dans le même quartier encore artisanal et je commence à réparer et restaurer montres et pendules. Un beau jour un certain Nathan Schmoulovitch s’y présente, un tout grand expert horloger agissant pour la Galerie d’Horlogerie Ancienne, qui deviendra ensuite Antiquorum. Un véritable puits de science. Il connaissait tout sur tout. J’étais estomaqué et très impressionné. Je n’avais jamais vu ça – mais malheureusement, plus personne ne se souvient de lui.

Et là, je me mets à travailler pour Osvaldo Patrizzi et Gabriel Tortella. Dans leur galerie, on ne savait pas où marcher, entre les tas de montres et d’horloges dispersées sur le sol. Quand on y repense aujourd’hui, c’est fou. J’ai vu défiler entre mes mains toute l’horlogerie, j’en ai parcouru toute l’histoire de l’intérieur, les époques, les styles, les aciers, les techniques, les secrets, les solutions trouvées… Parmi les mouvements à restaurer, il y avait des Jürgensen, des Piguet, des LeCoultre, tous les maîtres horlogers de la Vallée de Joux. Des pièces de musée!

Une autre «courroie de transmission», pourrait-on dire, est celle des amis et collègues horlogers…

Antoine Preziuso: Oui bien sûr, il y a comme un petit écosystème qui se crée à cette époque. Mon voisin d’atelier est alors Roger Dubuis, un peu plus âgé et expérimenté, dont j’admire le savoir-faire, dont je deviens très proche et que je consulte quotidiennement. Il y a le compagnonnage avec Franck Muller, qui sort de la même école que moi et avec qui nous chinons partout à la recherche de pièces et de montres à restaurer. Ou encore François-Paul Journe que nous découvrons dans l’atelier de son oncle à Paris. Et petit à petit, le cercle des jeunes horlogers restés fidèles à l’héritage de la grande horlogerie mécanique s’élargit, échange, transmet puis s’organise. Entre 1982 et 1984, avec les Cabinotiers de Genève, nous faisons en collaboration avec des spécialistes des métiers d’art, dont une émailleuse, une montre anniversaire pour le Musée d’Horlogerie de Genève. Les choses commencent à bouger, un même esprit de création, d’exploration et d’indépendance nous réunit. Et en 1985 Vincent Calabrese et Svend Andersen créent l’Académie Horlogère des Créateurs Indépendants, l’AHCI, qui va regrouper nombre d’entre nous.

Mais avec tout ça, vous n’aviez pas encore fait votre propre montre…

Antoine Preziuso: Oh que si! C’était la Siena. Mais à peine faite je l’avais mise dans un tiroir dont je ne l’ai ressortie qu’en 1993! Date à laquelle je l’ai exposée dans le stand qu’avait l’AHCI à la Foire de Bâle. Et tout a démarré. Des Japonais sont venus me chercher et dès lors les commandes ont afflué. La Siena m’a mis le pied à l’étrier.

Guillaume Perret

A partir de là, votre carrière d’indépendant prend son envol et vous allez multiplier les complications, travailler sur les répétitions minutes – vous inventez en passant un système d’armage par la lunette –, explorer intensément le tourbillon, innover formellement en toute liberté, en étudiant cent pistes différentes. Mais nous n’allons pas y revenir ici (nous avons déjà bien documenté votre parcours: depuis 1993, Europa Star vous a consacré pas moins de 380 mentions, interviews, présentations de produits…). Revenons à la transmission et comment elle s’est passée avec la génération suivante… Laura?

Laura Preziuso: J’ai tout simplement baigné à fond là-dedans depuis toute petite. Je voyais papa qui s’éclatait à son travail, qui en transpirait de bonheur.

May Preziuso: La transmission s’est faite tout simplement parce qu’Antoine avait un établi à la maison, en campagne. Les enfants y allaient, à leur tour ils fouillaient dans les tiroirs, y trouvaient des petites merveilles.

Laura Preziuso: C’était un atelier ouvert, j’y invitais des copines. Ce qui m’intéressait, ce qui m’attirait, c’était les objets, les matières. Je me souviens tout particulièrement de cette boîte qui était remplie de pierres différentes, du Sri Lanka, je crois… Nos parents nous ont donné le goût de la découverte. Ils ne nous ont jamais bloqué dans nos rêves. Dans la transmission il y a le partage de toute cette vie d’indépendant, plus une pointe d’esprit rebelle, que j’ai conservé (rires). Et puis on vivait en pleine nature. Nous avions des chevaux… Ma mère était naturopathe, elle nous transmettait ses connaissances. Nous étions des enfants très libres, avec deux parents indépendants… et amoureux.

Une journée chez les Preziuso
Guillaume Perret

Vous êtes devenue bijoutière, comment ce choix s’est-il fait?

Laura Preziuso: Je dessinais beaucoup, j’avais cette fibre artistique et, de l’autre côté, j’avais besoin d’être dans la matière. J’aime son côté brut et la façonner. Et puis j’avais aussi l’exemple de mon grand-père Giuseppe, qui adorait faire des petits bijoux, des croix pour la famille, des bagues. Alors je suis entrée aux Arts Déco de Genève, en section bijouterie. J’avais toujours mon caractère rebelle, j’étais un peu le mouton noir. Et puis j’étais la fille d’Antoine Preziuso alors on soupçonnait qu’il pouvait y avoir du favoritisme… Mais j’ai remporté le Concours de la Fondation Hans Wilsdorf – il fallait travailler une boîte et un cadran – puis en 2006, j’ai terminé première de ma classe. Et tout de suite, je me suis mise à mon compte en tant que bijoutière. On m’avait bien transmis cette soif d’indépendance! (rires)

Dans mon atelier, je faisais alors des créations, de la sous-traitance et, pont avec l’horlogerie, j’ai créé sous mon nom des bijoux mécaniques. J’intégrais un tourbillon dans un pendentif, un bracelet avec un disque pavé monté sur une masse oscillante ou un pendentif avec phases de lune… Et puis j’ai eu un enfant, un deuxième, je suis aussi professeur aux Arts Déco en atelier bijouterie-joaillerie, mais je continue à faire des pièces sur commande, je travaille aussi à la gestion de projets, à la découpe de décors et, très important, je seconde ma mère May, sans qui rien ne pourrait se passer.

May Preziuso: J’avais un cabinet de naturopathe et, à un certain moment, je l’ai fermé pour venir appuyer Antoine. Il est difficile pour un indépendant de concilier création et gestion. D’autant plus que nous avons connu des hauts, avec plus d’une vingtaine d’employés, et aussi des bas, des périodes plus difficiles. Le parcours d’un indépendant est semé d’embûches. En fait, j’organise, je me charge des tâches pénibles pour un créateur et mon rôle, qui n’est pas toujours facile mais essentiel, central, est d’équilibrer tout ce petit monde.

Florian Preziuso: Elle est notre triple différentiel!

Florian, à propos de différentiel, vous y connaissez un bon rayon, non?

Florian Preziuso: Oh oui, mais le différentiel, la résonance… c’est une longue saga.

Commençons donc par le début…

Florian Preziuso: Eh bien au début, question transmission, il y a l’émerveillement devant, par exemple, les oiseaux chanteurs que mon père restaurait, les tableaux animés aussi. Je me suis dit que l’horlogerie, c’était fascinant et très vaste. J’ai toujours aimé la mécanique, ainsi que les sports mécaniques. Alors quand j’ai eu l’âge de choisir, j’ai opté pour l’École de mécanique. Mais quand je suis entré dans les ateliers, l’odeur de l’huile de coupe m’a pris à la gorge et j’ai renoncé. Alors je suis entré en École d’horlogerie en 1998, section horloger-rhabilleur, une formation qui durait quatre ans. Mais j’avais hâte de travailler alors je suis passé en horloger praticien, dont la formation ne durait que trois ans. Malgré cet esprit rebelle que je partage avec ma sœur, je suis aussi sorti premier.

Guillaume Perret

Je ne voulais pas tout de suite travailler en famille, j’ai cherché un emploi mais j’ai eu beaucoup de peine car mon nom de famille faisait peur. Va-t-il transmettre des «secrets» à son père? Après avoir longuement hésité pour ces mêmes raisons, Franck Muller a fini par m’engager. J’ai commencé par faire deux ans d’anglage, je me débrouillais bien, j’avais un bon contact avec la matière, et on m’a demandé d’angler des cages de tourbillon, puis de les équilibrer. Je dessinais et notais tout ce que je faisais dans un cahier et un beau jour, on me dit d’aller le montrer au bureau technique qui était alors dirigé par Enrico Barbasini et Michel Navas [ndlr aujourd’hui, tous deux dirigent la création technique de La Fabrique du Temps, rachetée par Louis Vuitton].

J’avais peur mais ils n’ont rien trouvé à y redire – car je n’avais dévoilé aucun secret – mais peu après, ils ont quitté l’entreprise, pour de toutes autres raisons. Vartan Sirmakes, le patron de Franck Muller, m’a alors demandé de monter un bureau technique et de constituer une équipe. J’avais 22 ans. Une période sans limites. Ca a duré trois ans et nous avons sorti le modèle Révolution 3, le premier tourbillon tri-axial au monde.

Là-dessus, mon père Antoine m’appelle… On est en 2004. Je dois impérativement le rejoindre, il ne me laisse pas le choix, c’est maintenant ou jamais, il vient de recevoir une énorme commande, plein de tourbillons!

Une journée chez les Preziuso
Guillaume Perret

Alors, c’est le retour au bercail… et le début d’une nouvelle aventure en commun.

Florian Preziuso: Oui, et chez Antoine, je commence par monter un atelier de production de tourbillons. Nous nous mettons aussi à réfléchir à notre triple tourbillon. Mais on est en 2004, et les ordinateurs alors à disposition ne sont pas très performants. Dix ans vont être nécessaires pour y parvenir. Et personne autour de nous n’y croyait. Tout le monde nous disait que c’était impossible de jouer avec des multiples de trois, qu’on perdait notre temps.

Mais nous n’avons pas baissé les bras, nous avons continué à explorer, à aligner les prototypes. Nous voulions démontrer que la résonance, ce n’est pas un lien physique ni de pure aérodynamique. Nos trois tourbillons sont mis en triangulation à l’opposé, et la solution à été de disposer un différentiel au centre.

Mais même aujourd’hui, le différentiel fait planter les ordinateurs les plus sophistiqués, on ne parvient pas à le simuler…

May Preziuso: En fait ce qui bloquait, c’était le différentiel et on était aussi freinés financièrement. C’est tout ce qui fait la différence entre des marques qui avancent avec des plans de marketing et qui peuvent déployer toute une équipe et des indépendants comme nous, qui fonctionnons au coup de cœur, sans grands moyens.

Antoine Preziuso: Et en 2008, c’est la crise financière. On a dû licencier – mais j’ai retrouvé des postes pour chacun de nos employés. 2009 se passe au ralenti et ce qui nous sauve est notre boutique de Genève. Mais on a eu trois braquages et le dernier, en 2011, nous a laissé sur les genoux.

May Preziuso: Un gros coup de blues, on ferme l’atelier et on part à nouveau pour un grand voyage, en Australie…

Florian Preziuso: A ce moment, moi je me mets à mon compte, je fais de la restauration, me spécialise dans le développement, me forme sur de nouveaux logiciels. Je continue à bûcher sur la mise au point de notre triple tourbillon et je finis par trouver la bonne solution, qui passe par ce différentiel.

Antoine Preziuso: Le différentiel bien sûr! Mais on était incrédule quand on reçoit ce coup de fil de Florian en Australie, trois mois seulement après être parti à l’autre bout du monde: «Papa, maman, c’est bon, j’ai la solution!» Malgré tout, on rentre. On décide de le réaliser, ce triple tourbillon. Mais sa matérialisation a été un sacré défi.

Et en 2015, au GPHG, vos recevez à la fois le Prix de l’Innovation et le Prix du Public, pour votre Tourbillon of Tourbillons. Et vous vous retrouvez tous deux sur scène, père et fils, à le recevoir ensemble…

Antoine Preziusio: Ce prix nous a relancés, c’est vraiment un aboutissement. Et c’est un bel exemple de transmission, non? Qui, de plus, va dans les deux sens.

Le Tourbillon of Tourbillons - TTR3 Résonance
Le Tourbillon of Tourbillons - TTR3 Résonance

Et aujourd’hui?

Everyone: Aujourd’hui, nous sommes à nouveau dans une période de transition. Nous travaillons toujours en famille mais sans aucune pression… Nous sommes libres, sans investisseurs et sans dettes! On prend le temps. On reste humble. Mais on revient petit à petit sur le devant de la scène… Déjà la génération suivante grandit… La transmission n’est pas prête de s’arrêter.

Les deux petits-fils d'Antoine et de May, Evan et Sohan, 5 ans et déjà à l'établi.
Les deux petits-fils d’Antoine et de May, Evan et Sohan, 5 ans et déjà à l’établi.

L'aîné Lenny Preziuso, 11 ans, le nouvel ambassadeur de la marque.
L’aîné Lenny Preziuso, 11 ans, le nouvel ambassadeur de la marque.